Vincent Rousseau

Je suis issu d’une famille modeste de la banlieue parisienne, souvent disloquée, mais toujours reliée par notre sensibilité, notre empathie et notre besoin de donner à l’autre. Élevé par un père polonais et une mère algérienne, l’un se passione pour le Cinéma tandis que l’autre est enivré par la Chanson. Mon enfance a baigné dans une atmosphère culturelle et artistique prononcée, l’un comme l’autre m’ont transmis la créativité, la finesse d’esprit, le haut niveau d’exigence et la remise en question. Malgré nos déchirures et nos difficultés, notre raison de vivre nous a toujours uni : faire rire les autres, rire et rire de soi-même. 

Enfant ; j’étais un gamin hyperactif, qui passait son temps à essayer de faire rire les autres, prêt à s’opposer à ce qui semblait injuste, à créer de ses mains toute sorte d’univers. J'ai passé mon enfance à dessiner ; puis à écrire des histoires ; puis à filmer et monter des petits court-métrages avec mon père. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que l’on a fini par m’inscrire à un cours de théâtre ? L’expérience n’a duré que 2 ans, mais les souvenirs de scènes ne m’ont jamais quittés, ils sont restés intacts, gravés au fer rouge, là, au fond de ma mémoire. Jamais, je n’avais ressenti un tel plaisir, jamais je ne m’étais senti autant chez moi, à ma place : la chaleur des projecteurs, l’attention du public maintenue en éveil, les mots comme une partition de musique, la délivrance par les rires.

Adulte, je n’ai pas tellement changé, ou presque. Le besoin de faire rire est devenu le besoin d’émouvoir, ma créativité et ma différence sont devenues mes fers de lance, l’amour des mots est devenu vital, et j’ai pris un peu de muscles. J’ai toujours su, qu’un jour, ce serait à mon tour de me consacrer entièrement à mon art. Aujourd’hui, je veux jouer pour le restant de ma vie, et je suis prêt à faire les sacrifices qu’il faut pour cela.